Les Echos Entrepreneurs

MindMaze passe de la santé au divertissement

21st February 2018
Depuis ses débuts, MindMaze revendique avoir traité avec succès 470 personnes qui ont survécu à une attaque cérébrale.

La start-up suisse combine neurosciences et réalité virtuelle, et compte Leonardo di Caprio parmi ses investisseurs.

En Suisse, elle est déjà une star. Avec  100 millions de dollars levés en 2016 auprès de Hinduja Group et une valorisation à 1 milliard de dollars, MindMaze est la première licorne helvète. Elle s’est d’abord fait connaître après avoir développé un casque de réalité virtuelle intégrant un électroencéphalogramme capable de mesurer l’activité cérébrale. Un dispositif qui permet notamment d’aider les patients victimes d’un accident cérébral à retrouver le chemin de la guérison. A son initiative, un entrepreneur indien issu de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

Croître dans le divertissement

Ingénieur et neuroscientifique, Tej Tadi a créé MindMaze en 2012 dans la foulée de son cursus académique après avoir reçu plusieurs prix récompensant son travail, dont celui d’entrepreneur de l’année EY en 2016.

Depuis ses débuts, MindMaze revendique avoir traité avec succès 470 personnes qui ont survécu à une attaque cérébrale. Dans un échange par e-mail, Tej Madi avoue compter sur « le secteur de la santé, où il existe un énorme marché pour la réalité virtuelle », afin de trouver le chemin de la rentabilité. Car, après avoir levé autant d’argent, la start-up suisse doit trouver des relais de croissance. Le dernier en date pourrait se concrétiser grâce à  un nouveau produit, le « Mask » . Ce dispositif s’applique sur le visage d’une personne et permet d’en capter les expressions faciales pour les retranscrire dans le monde virtuel via un avatar.

Rachat de la start-up Gait Up

De quoi intéresser des clients complètement différents, comme l’explique Tej Tadi : « Les secteurs du divertissement et de social VR utilisent notre technologie. » D’ailleurs, l’acteur hollywoodien Leonardo DiCaprio l’a bien compris et a rejoint le conseil d’administration au moment d’une levée de fonds, à l’été 2017, dont le montant n’a pas été divulgué. Dans le même temps, l’entrepreneur indien profite de ces moyens pour consolider sa technologie avec le rachat, l’été dernier, de Gait Up, une autre start-up issue de l’EPFL qui traque les mouvements pour les sportifs et les personnes âgées.